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> Bouddhisme > Découverte Les quatre rencontres
Le jeune prince Gautama vivait dans le luxe, l’oisiveté et les plaisirs, protégé de toute souffrance par son père, le roi Suddhodana. Mais quatre rencontres cruciales - celles d’un vieillard, d’un malade, d’un mort et d’un moine - vont lui révéler les dures réalités de la vie et faire naître en lui l’esprit d’éveil. Par
Le Bodhisattva eut, dans sa jeunesse, l’intention de quitter la vie de famille. Le roi, son père, craignant qu’il n’étudiât la Voie de la délivrance, l’entoura constamment des plaisirs des cinq sens. Quand il eut quatorze ans, il fit atteler son char pour aller se promener et il sortit par la porte orientale de la ville. Il vit par hasard un vieillard à la tête blanche, au dos voûté, qui, appuyé sur un bâton, marchait avec peine. Il demanda à son coche : Alors, il fit faire demi-tour à l’attelage et revint au palais. Comme il n’était pas encore libéré de la loi de la vieillesse, il devint tout triste et n’éprouva plus aucun plaisir. Le roi demanda au cocher : Le roi craignit que les devins n’aient dit la vérité et que le prince ne quittât bientôt la vie de famille. Aussitôt, il fit augmenter les plaisirs des cinq sens. Longtemps après, le Bodhisattva ordonna de nouveau à son cocher d’atteler son char pour aller se promener et il sortit par la porte méridionale de la ville. Il vit par hasard un malade dont le corps était maigre et faible et qui, appuyé contre une porte, respirait avec peine. Il demanda à son cocher : Alors, il fit faire demi-tour à l’attelage et revint au palais. Pensant qu’il n’était pas encore libéré de la vieillesse et de la maladie, il devint plus triste encore. Le roi demanda de nouveau au coche : Le roi craignit que son fils ne quittât bientôt la vie de famille et fit encore augmenter les plaisirs diurnes et nocturnes des cinq sens. Longtemps après, le Bodhisattva ordonna de nouveau à son cocher d’atteler un char pour aller se promener et il sortit par la porte occidentale de la ville. Il vit par hasard un mort qui, porté par des hommes, était suivi de parents affligés et gémissants. Il demanda au cocher : Pensant qu’il n’était pas encore libéré des lois de la vieillesse, de la maladie et de la mort, il fut encore plus triste. Aussitôt, il fit faire demi-tour à l’attelage pour rentrer. Il vit par hasard un homme dont les cheveux et la barbe étaient rasés, qui portait le vêtement de la loi monastique, tenait un bol à la main et marchait en regardant le sol. Il demanda à son cocher : Quand il eut entendu cela, le Bodhisattva s’écria trois fois : « Très bien ! » Ayant réfléchi à cela, il devint joyeux. Aussitôt, il descendit de son char, rendit hommage à l’ascète et lui demanda : De nouveau, le Bodhisattva s’écria trois fois : « Très bien ! » Ayant réfléchi à cela, il devint joyeux. Il remonta sur son char et se dirigea vers le palais. Il y avait une femme qui, voyant par hasard le Bodhisattva, eut une pensée d’amour pour lui et prononça cette stance : Heureuse la mère qui possède un tel fils ! Bienheureux aussi son père ! Heureuse la femme qui possède un tel époux ! Il atteindra le nirvana ! Lorsqu’il entendit prononcer le nom de nirvana, le Bodhisattva bondit de joie et pensa : « Obtiendrai-je moi-même ce nirvana suprême ? » De retour au palais, il réfléchit sur le fait qu’il n’était pas encore libéré des lois de la naissance, de la vieillesse, de la maladie et de la mort. Le roi demanda au coche : Le roi pensa de nouveau : « Les devins ont dit la vérité : il quittera certainement la vie de famille. » Alors il fit encore augmenter les plaisirs diurnes et nocturnes des cinq sens. (Extraits du Vinaya pitaka, traduit par André Bareau dans En suivant Bouddha) Avril 1995
Zen - Bulletin de l’Association Zen Internationale
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